Les collections de physique

L’Institut de Physique de l’Université de Strasbourg

La construction de l'Institut de Physique débute en 1878 et s'inscrit dans la première phase d'édification de la nouvelle Université, décidée par l'empereur allemand Guillaume Ier en 1872. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1881 et le bâtiment est inauguré en 1882. Sa conception a été confiée à Hermann Eggert, par ailleurs architecte du Palais du Rhin et des bâtiments des autres instituts universitaires. Nommé architecte du gouvernement auprès de l'Université, celui-ci élabore les plans de ce nouvel institut, en étroite concertation avec le futur directeur de l'établissement, le physicien August Kunst.

Le résultat aboutit à construction d’un édifice en forme de H, mis au service de la science : tout a été conçu, des fondations, en passant par les espaces intérieurs et les matériaux pour accompagner la pratique d’une physique de pointe. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le bâtiment connaît un remaniement important de son aile Est : les appartements du directeur qui l'occupaient initialement sur deux étages sont supprimés, au profit de l'installation d'un amphithéâtre (aujourd'hui amphithéâtre Pierre Weiss), d'une bibliothèque et de diverses salles pour la recherche et l'enseignement. Une extension de l'édifice est construite dans les années 1960.

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Une collection unique

Le patrimoine instrumental de l´Institut de Physique de Strasbourg consiste en un ensemble d´environ 300 appareils, représentatifs des pratiques d’enseignement et de recherche, caractéristiques du grand développement de la physique expérimentale au 19ème et 20ème siècles. Quelques grands noms de la discipline, parmi lesquels les Allemands Ferdinand Braun (prix Nobel de physique en 1909), Wilhelm Conrad Röntgen, découvreur des rayons X, puis les français Pierre Weiss, père du ferromagnétisme ou Charles Sadron, spécialiste des macromolécules, ont travaillé dans ces murs.

Catégories d´appareils

La grande majorité des appareils conservés correspond à des instruments de mesure en électricité et en électromagnétisme :

• des balances, pièces importantes de la collection (balances de Cotton, balance de lord Kelvin)

• de nombreux galvanomètres, voltmètres et ampèremètres, mais aussi des boîtes de résistance, des résistances variables ou des résistances étalon

• des ponts de Wheatstone et des potentiomètres

• des tubes à vide (le tube de Crooks constitue l´une des pièces maîtresses parmi les triodes, pentodes, tubes à rayon X, tubes redresseurs de puissance etc.)

D´autres appareils entrant dans le montage des expériences faites à l´Institut ont été préservés :

• des piles étalon au cadmium, photomultiplicateurs, bobines à induction, mais aussi quelques moteurs et de nombreux transformateurs (transformateurs type « variac », rhéostats notamment).

• des instruments d´optique (oscillographe double de Peschard et Zürcher, spectroscope, polarimètre, réfractomètre universel de Féry, goniomètres, tachymètres stroboscopiques, stroboscope Zeiss).

En revanche, il ne reste que quelques rares appareils issus de la collection autrefois riche en électrostatique et en acoustique, aujourd’hui en dépôt et présentés au Musée historique de la Ville de Strasbourg :

• Un électrodynamomètre, un électroscope d´Exner, des machines à influence électrostatique.

• un instrument d´acoustique (sirène de Cagniard de Latour)

Le site internet de la Faculté de physique et d’ingénierie est en cours de construction d’une page dédiée aux collections qui sera prochainement accessible. En attendant, si vous souhaitez en savoir plus sur les collections de physiques nous vous invitons à vous rendre sur la plateforme de l’inventaire du patrimoine de la région Grand est. 

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